Article d’Olivier Bonnefon – o.bonnefon@sudouest.fr
Le Biarritz Sauvetage Côtier (BSC) a remporté, ce week-end, le Festival international d’Hossegor, première compétition nationale en côtier, dont la saison s’étend traditionnellement de mai à octobre. Et il y a quelques semaines, le club qui compte aujourd’hui 600 licenciés, se classait 9e au classement général des championnats de France en eau plate (piscine), discipline reine durant l’hiver où les vagues sont moins accessibles. Un score très honorable avec surtout quelques records de France et même du monde, glanés au passage.
Depuis mars, le Biarritz Sauvetage Côtier peut, en effet, s’enorgueillir de compter dans ses rangs un recordman du monde (catégorie 35-39 ans) de 50 m nage avec mannequin. Il s’agit de Christophe Attrait, 39 ans, militaire de carrière au sein du 1er RPIMa de Bayonne. Cet ancien nageur de niveau national pratique le sauvetage côtier sportif depuis 2011 seulement.
Un côté ludique
« J’ai découvert cette discipline sur le tard grâce à Jonathan Despergers, l’un des meilleurs éléments du BSC, que je croisais à la piscine de Bayonne lors des entraînements. Il n’arrêtait pas de me parler avec passion de cette discipline. Je suis venu essayer. Et j’ai tout de suite trouvé du plaisir, un côté ludique qu’il n’y a pas dans la natation, où l’on passe du temps à bouffer des longueurs de bassin. »
Christophe Attrait a percé rapidement grâce à ses qualités athlétiques, mais aussi son mental. Il est vrai que sa préparation à la Citadelle, dans un régiment des forces spéciales héritier des SAS est une bonne base. Le talent personnel et la technique apprise au club font le reste.
« Avant de décrocher ce record, j’avais passé six mois au Mali et au Tchad et je suis même revenu avec le paludisme. Je ne compte pas m’arrêter », ajoute Christophe Attrait.
Maxime Oustalet, aussi, n’a nullement l’intention de s’arrêter à son record de France de 50 m avec mannequin en piscine, ainsi que ses seconde et troisième places décrochées lors des championnats de France de côtier à Dinard.
C’est là, en 2013, que le BSC a fait son plus joli coup en devenant le premier club français en côtier au classement général, qui prend en compte toutes les performances des compétiteurs engagés.
À la différence de Christophe Attrait, Maxime Oustalet, âgé de 17 ans, a débuté le sauvetage côtier sportif il y a neuf ans. Ce lycéen a déjà son diplôme de secourisme et compte bien, dès 2015, postuler pour surveiller les plages.
Héritier des guides baigneurs et de la Société de sauvetage, créée dès le lancement des bains de mer, le club du Biarritz Sauvetage Côtier est, en effet, aujourd’hui, l’un des principaux formateurs des MNS qui veillent chaque saison sur la sécurité des baigneurs et surfeurs.
« Notre activité est reconnue d’utilité publique », explique Michaël Mathé, permanent. « En plus du sport, nous assurons des formations en secourisme, du secours opérationnel en tenant des postes éphémères lors de manifestations. Le BSC assure des délégations de service public comme la formation des MNS de la Ville et des opérations pédagogiques (l’enfant et l’océan). »
Le président Manu Immig, qui a été l’un des cocréateurs du club en 1994, est heureux de voir combien le sauvetage côtier sportif se développe. « Cela ne va pas sans contraintes. Pour emmener 80 compétiteurs aux championnats de France à Dinard l’an dernier, nous avons dû trouver 12 000 euros de budget. Cette année, ils sont prévus en juillet à Hossegor ! Les locaux actuels au Port-Vieux sont également devenus très justes. Après avoir entamé des discussions infructueuses avec l’ancien maire, nous espérons trouver une solution avec la nouvelle municipalité », ajoute Manu Immig, qui peine aussi à trouver des créneaux d’entraînement sur les plages publiques lors de la belle saison !
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